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Comment fabriquer un oya DIY pour sa maison

Avez-vous déjà entendu parler de cette technique ancienne de quelques millénaires et à la portée de tous, l’arrosage par les oyas ? L’installation d’oyas, appelés aussi ollas, vous permet d’arroser votre jardin et/ou votre potager de manière économe et écologique.  

Mais, hélas, vous possédez un énorme jardin, agrémenté par un nombre important de plantes ornementales et d’arbres fruitiers, et même un immense potager, digne d’un monastère bénédictin, qui pourrait fournir toutes les herbes médicinales à un apothicaire expert en remèdes et poisons.  Dans votre cas, une installation complète et proportionnée à votre domaine demanderait un sacré investissement, car il nécessiterait l’achat de nombreux oyas en argile ou céramique microporeuse dans des magasins spécialisés. Même si vous restez sobres et vous vous dispensez d’investir dans des jarres vintage, le coût est tout de même très onéreux : prévoyez plusieurs centaines d’euros. 

N’abandonnez pas votre projet écoresponsable : si vous n’avez pas l’intention d’ouvrir un atelier de poterie dans votre manoir, il n’y a rien de plus simple que de les fabriquer vous-mêmes avec des objets d’usage commun et prêts à la récupération. 

Cet article vous présente une technique d’arrosage écologique et économique pour votre jardin et potager : l’arrosage par les oyas. Vous découvrirez comment réaliser vous-même ces jarres en terre cuite et comment les installer dans votre jardin pour une utilisation optimale. Ce système peut sembler onéreux si vous souhaitez acheter les oyas toutes faites, mais vous verrez ici comment les fabriquer avec des objets de récupération. Les instructions détaillées vous accompagneront tout au long du processus pour un résultat réussi.

Fabrication des oyas  

Munissez-vous d’un pot en terre cuite non émaillée, d’une soucoupe de la même matière et d’un bouchon en liège. 

Ajustez le diamètre du bouchon à celui du trou d’évacuation du pot, pour que ce dernier soit bien obstrué et l’eau ne sorte pas. Le bouchon doit dépasser l’extérieur du pot d’un centimètre environ.  Vous pourrez faire un test au préalable en versant de l’eau dans le pot avant de l’installer à l’endroit choisi de votre jardin. Vous laisserez le pot rempli d’eau reposer une nuit pour que le bouchon gonfle et rende étanche le trou. Vous pourrez ainsi vérifier s’il fuit pour éviter toute déperdition d’eau. 

Après avoir installé l’oya dans le terrain, vous mettrez dessus la soucoupe qui empêchera à l’eau de s’évaporer et d’attirer les moustiques et autres insectes. Il est possible aussi de remplacer les soucoupes par des pots de taille plus petite que ceux faisant office d’ollas. Il est important qu’ils s’emboîtent parfaitement pour éviter tout gaspillage d’eau ou l’entrée d’hôtes indésirables comme escargots et limaces, friands d’humidité. Ce système est bien plus pratique pour approvisionner régulièrement d’eau les pots par les trous, sans besoin de soulever le couvercle de l’oya à chaque fois. 

Installation des oyas en terre

Cette technique, déjà bien rodée à l’époque des Romains, prévoit l’enterrement aux ¾ dans la terre des jarres en terre cuite. Les ollas dépasseront donc le niveau du sol de 3 ou 4 cm. Vous aller creuser des trous, espacés régulièrement, au milieu de vos plantations et disposer les oyas dans ces cavités, sans trop forcer en les enfonçant. En effet, le bouchon pourrait sauter et causer une fuite d’eau. 

Évitez les lieux de passage et ainsi le risque de casser vos jarres. Considérez qu’un oya peut arroser l’équivalent d’une fois et demie sa taille. Donc, un pot de 20 cm de diamètre peut atteindre une distance d’environ 30 cm autour de lui.  

Vous veillerez à disposer les plantes en étoile autour de chaque oya. Les salades et les herbes aromatiques sont les plantes idéales pour ce type d’arrosage, car elles n’ont pas besoin de beaucoup d’espace et l’olla permet d’optimiser encore plus le périmètre de terrain prévu pour cet usage. Pour limiter au maximum l’évaporation de l’eau, surtout en été, couvrez les oyas avec une couche épaisse de paillis, qui préservera l’humidité du terrain. En hiver, ça protégera des gelées et maintiendra une température constante. 

Avantages des oyas et gestion d’eau 

L’arrosage par ce moyen garantit de garder toujours bien humides les racines des plantes autour, puisqu’elles auront tendance à se développer à proximités de l’oya. 

Une jarre diffuse l’eau de manière continue dans la terre, car l’argile est une matière perméable et l’arrosage se fait ainsi par capillarité. Cette solution est vraiment géniale en période estivale. Vous pourrez partir en vacances sans crainte de rentrer et trouver la toundra autour de votre maison. Bien que vous soyez amants d’exotisme, je parie que vous préférez l’expérimenter ailleurs. 

De plus, le fait que les feuilles ne soient pas mouillées par des arrosages traditionnels, épargnera à vos plantes chéries des maladies. 

Le sol étant plus sec qu’avec un arrosage au tuyau, les mauvaises herbes proliférerons moins, voir pas du tout, dans votre jardin et/ou votre potager. Encore du temps gagné donc : vous en aurez plus pour vos loisirs et pour profiter de votre nouveau jardin, foisonnant et verdoyant. Qui plus est, ça vous évitera le désagrément d’arroser en plein hiver, puisque les plantes s’autoréguleront d’elles-mêmes en cherchant l’hydratation quand le sol est sec, et en laissant intacte l’eau contenue dans ce précieux réceptacle par temps de pluies. De cette manière, elles ne souffriront jamais des chocs hydriques. 

Pour que votre installation soit 100% respectueuse de l’environnement, vous pouvez aussi récupérer l’eau pluviale pour remplir vos oyas. 

Enfin, votre jardin sera complètement écoresponsable et vos plantes autonomes. Vous n’aurez presque plus à vous soucier de les arroser !